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Résistance à la modestie : une belle réussite, Merci !
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Le week-end est passé trop vite. Samedi 30 septembre et Dimanche 1er octobre à Arcueil, cette 15e édition de notre festival féministe de documentaires a été une formidable réussite.
Affluence (plus de 570 entrées en deux jours), ambiance, chaleureuse et détendue, appréciation des films lors des 8 séances, et une soirée du samedi particulièrement émouvante, avec la projection de « Renaître de ses cendres » de Chahal Chafiq, qui était présente et de « Et si le ciel était vide », de Thissa d’Avila Bensalah, qui était également présente. Deux films très forts et deux femmes exceptionnelles qui nous ont offert une réflexion sur l’exil et l’humanité, et leur lumière intérieure. Merci à elles d’avoir été là. Merci à Georges, personnage du film de Thissa, d’avoir également partagé son regard avec nous.
Merci également aux autres réalisatrices présentes, Charlotte Forsgaerd (Period Stories) et Ilse Tempelaar (J’ai dit oui aux monologues du vagin), dont les films ont été très appréciés ! Merci aux Libres terriennes d’être venues présenter leur diaporama et leur travail.
Merci à toutes les réalisatrices qui nous ont permis de faire une programmation de cette qualité, même si elles ne pouvaient pas toutes être là.
Merci à toute l’équipe du cinéma Jean Vilar, Antoine Blin à la projection, Habib Fadlaoui à l’accueil et à la réservation des films, et Dominique Moussard le directeur de la salle, celui qui, par ce très beau partenariat, a assuré la continuité de notre festival depuis 15 ans !
Merci à la ville d’Arcueil, à la Graphisterie qui a réalisé le programme,
Merci à Alice Yonnet-Droux et Valérie Dupouy d’avoir assuré tout le week-end le service au bar. Merci à Vina et Robin Ancharuz d’avoir assuré la cafétéria de qualité cette année encore.
Et bien sûr un grand merci au public, à nos amies présentes, qui nous motivent par leur assiduité et leur bienveillance, pour renouveler ce petit exploit annuel de l’organisation du festival.
Nadja et Sandrine
PS : Si vous étiez là, n’hésitez pas à nous mettre un mot en commentaire !
30/09-01/10 ! Retenez les dates du 15e festival !
Et si vous avez des films, des idées, à nous soumettre, il vous suffit de nous écrire à femmesenresistance@gmail.com !
Femmes en résistance à l’image ! Découvrez le programme
Voici le programme de notre 14e édition qui se déroulera les 24 et 25 septembre à l’espace municipal Jean Vilar d’Arcueil (grille synthétique en bas de page)

©archives Ringart
Pour sa 14e édition, Femmes en résistance a décidé d’explorer comment, en images et à l’image, les femmes résistent aux clichés et aux rôles stéréotypés dans lesquels on les enferme.
Elles sont, partout et toujours, bien décidées à montrer qu’elles peuvent tout faire, qu’elles sont créatrices, qu’elles ont des voix à faire entendre et des images à montrer.
Elles parlent d’elles, de la planète, et leur message est universel.
Il est temps qu’on les regarde, et qu’on les écoute !
SAMEDI 24 SEPTEMBRE
13h Ouverture
13h15 DAGUERREOTYPEUSES
Objectif femmes
De Manuelle Blanc et Julie Martinovic, 2015, 52’, France
De nombreuses femmes se sont intéressées à la photographie dès son apparition, la plupart d’entre elles restent aujourd’hui encore inconnues du public. Ce film prolonge l’exposition « Qui a peur des femmes photographes » qui s’est tenue à Paris à l’automne 2015. Il réécrit l’histoire de la photographie à travers la reconnaissance de femmes, trop souvent mises de côté.
Ni vues ni connues, comment les femmes font carrière (ou pas) dans la photographie
De Marie Docher, 2015, 29′, France
Alors que la place des femmes dans l’histoire de la photographie commence à peine à être reconnue, Marie Docher s’est demandé si aujourd’hui la situation avait changé pour les photographes contemporaines et a réalisé des interviews avec plusieurs d’entre elles, pour une ébauche de réponse…
Le principe de la Schtroumpfette
De Anita Sarkeesian, 2012, 6′
Pourquoi une seule Schtroumpfette dans le village des Schtroumpfs ?
15h30 GUERILLÈRES
Femmes photographes de guerre
De Sigrid Fatin, 2016, 52’, Allemagne
Portraits entrecroisés de plusieurs femmes photographes qui ont choisi le reportage de guerre : de la viennoise Alice Schalek, qui a couvert la Première Guerre mondiale, à la jeune française Camille Lepage, tuée en 2014, en passant par Lee Miller, Gerda Taro et Christine Spengler.
Kurdistan, la guerre des filles
De Mylène Sauloy, 2015, 53′, France
La lutte des unités de femmes kurdes, de Sakineh à la lutte contre Daech. Leur lutte armée contre les violences politiques est aussi une lutte féministe contre le patriarcat, pour ces femmes formées au féminisme, et qui l’affirment : elles ne cesseront leur combat que lorsque toutes les femmes du monde seront libres.
18h15 METTEUSES EN SCENE
Whistling at your mum
Clip TV péruvient, 3’18
Rap against Rape
De BomBaebs, 3’08, Inde
Profession documentariste

les réalisatrices au festival « elles tournent » (Bruxelles)
De Shirin Barghnavard, Firouzeh Khosrovani, Farahnaz Sharifi, Mina Keshavarz, Sepideh Abtahi, Sahar Salahshoor et Nahid Rezaei, 2013, 80’ Iran
Sept réalisatrices qui toutes vivent actuellement en Iran, se demandent ce que signifie être femme et cinéaste indépendante dans leur pays. Chacune choisit une façon de raconter, chacune brosse à sa manière un portrait de l’Iran dans lequel s’imbriquent leur histoire privée, celle de leur génération et les soubresauts politiques de leur pays.
20H45 RESISTANTES
Le clitoris
De Lori Malépart-Traversy, 2016, 3′, France
Une chambre à elle
De Anne Lenfant, 2005, 22′, France
Entretiens avec Benoîte Groult
Las Damas Azules
De Bérengère Sarrazin, 2015, 63’, Espagne
2012. Face au grand projet minier CONGA, au cœur de la région de Cajamarca au Pérou, naît un mouvement de résistance où les femmes ont pris une place centrale. Elles sont sorties dans la rue et se battent pour préserver l’eau et la terre. Plusieurs années plus tard, elles refusent de se résigner et nous racontent comment cette lutte les a transformées.
DIMANCHE 25 SEPTEMBRE
13H30 ARTISTES
Lina Mangiacapre, artista del femminismo
De Nadia Pizzuti, 2015, 42’, Italie
Lina Mangiacapre, protagoniste active et originale du féminisme italien (1946-2002) a laissé une vaste production dans divers domaines artistiques. Elle fréquentait assidûment les festivals de films de femmes en France et il était impossible de ne pas remarquer son allure libre et fière et ses lunettes en forme de papillon. A travers son portrait c’est aussi celui des années d’émergence du féminisme napolitain qui est dessiné.
Chantal Akerman filme Sonia Wieder-Atherton 3′
Danse traditionnelle 3′
« I don’t belong anywhere » – Le cinéma de Chantal Akerman
De Marianne Lambert, 2015, 67′, Belgique
Portrait de Chantal Akerman, disparue en octobre 2015, au travers d’entretiens, d’extraits de films, qui interrogent son rapport unique à l’image. ainsi que son rapport à sa mère juste disparue, à qui elle a consacré son dernier film, « No Home Movie ».
16H15 BATTANTES
Solar mamas
de Mona Eldaief et Jehane Noujaim, 2012, 58’ Etats-Unis
Aux portes du désert, dans un petit village jordanien, une association indienne propose à une femme bédouine -parmi d’autres femmes illettrées venues de divers pays, de quitter sa famille pour aller suivre une formation de 6 mois qui lui permettra de devenir ingénieure en énergie solaire et d’amener l’électricité à son village. Son combat pour réussir, malgré les embûches que le patriarcat, son mari et sa famille sèment sur son chemin.
Les vies dansent
De Fanny Pernoud et Olivier Bonnet, 2016, 59′ France
À 18 ans, Sandra glisse sous le RER et perd sa jambe droite. Le film suit sa reconstruction sur plusieurs années, au fil de rencontres avec d’autres jeunes femmes amputées comme elles. Portraits de femmes qui toutes, ont une combattivité et une énergie communicatives.
19H15 PUISSANTES
Expérience fille ou garçons peu importe 4’48 (mouvement d’éducation populaire dans le Nord)
Prix Femmes en résistance au concours Buzzons contre le sexisme de Télédebout
Clichés vs réalité, 2’58, lycée Vauban, Brest
Prix Femmes en résistance au concours Buzzons contre le sexisme de Télédebout
Cerveaux mouillés d’orages
De Karine Lhémon, 2015, 75′, France
Portrait de Laurence et Hélène, couple de lesbiennes en situation de handicap. Karine Lhémon nous montre leur vie quotidienne, leur amour, leur combattivité et leur joie de vivre dans un monde hétérosocial et pensé pour des valides.
21h15
CONCERT NINA BLUE : en duo, Nabila Mekkid (voix, guitare) et Julien Roussel (violoncelle)
La grille du programme :
Appel à films 14e édition
11ème édition : Résistance à l’obscurantisme !
Pour sa onzième édition, qui se déroulera les 28 et 29 septembre toujours à l’espace municipal Jean Vilar d’Arcueil, le festival Femmes en résistance s’intéressera aux femmes qui, partout à travers le monde, résistent à l’obscurantisme, sous toutes ses formes.
L’obscurantisme, c’est le refus de la pensée et des droits à l’autre, sous prétexte qu’en tant que dominant-détenteur du pouvoir, on peut nommer et imposer, donc faire passer pour vérité ce qui n’est que défense de ses intérêts ou son opinion.
C’est aussi le moyen de justifier auprès des opprimé-e-s la soumission qui leur est imposée en invoquant comme donné et incontestable ce qui n’est qu’un dogme.
Pour les femmes, le phénomène est mondial et traverse toutes les sociétés. Partout, il est dévastateur. Véhiculé à grande échelle par les idéologies religieuses et capitalistes ou par ceux qui s’en emparent, il impose violences, privations de liberté, freins à l’émancipation des femmes.
Ainsi, empêcher les filles d’aller à l’école par tous les moyens -dont celui de rendre les routes trop peu sûres pour qu’elles puissent faire le trajet, est la première manifestation de l’obscurantisme patriarcal. Mutiler les femmes, forcer les mariages, imposer des tenues vestimentaires sont les moyens utilisés pour y parvenir.
Au sein des sociétés capitalistes occidentales, l’obscurantisme avance à visage couvert, affirmant d’une part l’égalité, en refusant d’autre part son application aux femmes et aux lesbiennes. S’arrangeant pour enfermer les femmes dans des tenues contraignantes, pour faire coller leurs hauts talons aux planchers de l’entreprise, en les écartant des réseaux et moyens d’ascension sociale, en les maintenant dans le « devoir d’être mère », en leur imposant enfin le harcèlement sexuel et toutes les formes de violences, et ce dès l’enfance, pour qu’elles ne puissent espérer pouvoir développer leur vie propre, selon leur désir.

Lumière de la résistance
Dans ce contexte très noir pour les femmes, par quels moyens résistent elles à l’obscurantisme ? Comment font-elles, alors qu’elles risquent parfois la prison ou la mort simplement pour avoir osé parler, sortir de chez elles, exprimer leur opinion, pour malgré tout se battre et faire reconnaître leurs droits de personne humaine ? Faut-il qu’elles visent le séparatisme, fassent grève, ou prennent les armes, ou la plume, le pinceau ou la caméra ? Comment et où peut s’organiser la résistance ?
A travers des documentaires venus de nombreux pays du monde, des débats et des rencontres, le festival abordera toutes ces questions, et tentera d’ouvrir une porte vers les utopies, les réalités de demain, que nos combats rendent possibles.