A propos de L’imposture, à voir le 1er octobre à 21h

Le mouvement du Nid, partenaire du festival, a publié un long article sur L’imposture sur son site.

Vous pouvez le lire en entier ici, ainsi que l’annonce du festival ici

En voici le début :

Un marché du sexe entre adultes consentants, un métier comme un autre, voire l’exercice d’une liberté sexuelle profitable… aux femmes : la liste est longue des euphémismes faussement subversifs, mobilisés pour la défense du système prostitutionnel, et qui n’ont d’autre but que sa perpétuation ; qui sont autant de prétextes pour justifier le droit de certains hommes à faire main basse sur le corps de femmes corvéables sexuellement.

Voici pour l’imposture du titre, l’imposture qui sert commodément à esquiver les questions fécondes : pourquoi le droit d’être prostitueur n’est-il jamais questionné ? Pourquoi tant de personnes prostituées, indépendamment de leur voie d’entrée dans la prostitution, souhaitent désespérement en sortir, sans que rien ou presque ne soit fait – au Québec, en France et ailleurs… – pour le leur permettre ?

Le travail d’Ève Lamont ne fournit pas un prêt-à-penser sur la prostitution. Elle invite au contraire une dizaine de femmes à vivre sous l’œil de sa caméra : l’une peint, l’autre coiffe, une autre déambule dans les couloirs de son école… toutes investissent un quotidien arraché hors de la prostitution ; cette proximité complice (que l’on devine acquise en récompense d’un long travail de la cinéaste) ouvre grand les yeux et les oreilles des spectateurs. À quelques rares exceptions près, tout le documentaire est une tribune offerte à des femmes ayant vécu dans le système prostitutionnel des expériences variées : l’occasion inédite d’un discours enfin débaillonné.

Et sans fioritures. La prostitution ? Un viol continuel, on accepte de se faire payer pour être violée ; Les violences incessantes des « clients » : Payer donne tous les droits : puisqu’ils payent plus, tu dois en faire plus, et particulièrement celui de se venger sur autrui de ses échecs et défaillances personnels… Elles racontent comment les prostitueurs tirent profit des situations de faiblesse qu’ils repèrent

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